Review of KLM flight from Seoul to Amsterdam in Premium Eco

Après deux semaines intenses en Corée, il est temps de rentrer. Pour ce vol retour, c'est KLM qui offrait le meilleur tarif, avec un horaire permettant d'optimiser le temps sur place. C'est aussi l'occasion d'essayer la nouvelle cabine Premium Eco de la compagnie batave, assez peu reportée sur le site.

Comme à l'aller, c'est avec le métro Airport Express que nous nous rendons  à l'aéroport d'Incheon, et comme à l'aller nous prenons le all stop train, bien moins cher que le direct et pas beaucoup plus long. C'est bien évidemment très propre, on n'est pas vraiment dans les standards du RER B pour rejoindre CDG.

Chose surprenante, les écrans diffusent, entre deux publicités, des spots de propagande démontrant que les rochers Liancourt (Dokdo en coréen et Takeshima en japonais) appartiennent bien à la Corée. Certes, le contentieux territorial n'est pas réglé entre la Corée et le Japon, mais ces confettis sont occupés de fait par la Corée, alors pourquoi ces messages un peu surprenants ?

A l'approche de l'aéroport, les passagers se raréfient.

Nous arrivons un peu avant 20h à l'aéroport, soit 3 heures avant le départ.

Avant de rejoindre les comptoirs d'enregistrement, nous procédons à la restitution de notre carte T-money (et du solde correspondant), très pratique pour payer les transports publics dans tout le pays. Ceci se fait très simplement dans un konbini. On est bien en Corée, les clients laissent leurs valises sans surveillance devant le magasin, comme l'indiquent les consignes. Ce n'est pas à la station RER de CDG que ça arriverait.

Direction le niveau des départs.

Le terminal est grand et spacieux.

La décoration est sympa, même si elle n'est pas aussi fascinante que la cinetic rain de SIN.

Le tableau des départs de la soirée. KE domine clairement, mais n'est pas aussi dominateur que peut l'être AF au 2E.

Nous nous présentons aux comptoirs KL, qui  sont déjà ouverts. L'attente est nulle dans la file Sky Priority.

Avec les quelques emplettes réalisées pendant le séjour, nos deux bagages cabines ne suffisent plus et nous enregistrons donc un bagage en soute. Nous avons en effet toujours un sac pliable "au cas où".

Un document plastifié nous indique comment nous rendre au salon Korean, sachant qu'il y en a deux.

Munis de nos BP, nous prenons le chemin des contrôles. En chemin, nous croisons quelques robots qui sont au repos. Pour en avoir vu en fonctionnement, leur utilité ne saute pas complètement aux yeux.

Le contrôle est un peu plus loin, mais comme on le devine, l'affluence ce soir est modérée.

Pas de file prioritaire, mais celle-ci aurait été superflue, car tout est géré avec efficacité, d'autant plus avec si peu de monde.

Nous voilà donc airside moins d'une demi-heure après être arrivés à l'aéroport. On vante l'efficacité japonaise, mais celle des Coréens n'a bien souvent rien à envier à leurs voisins nippons.

La zone s'organise le long d'une grand avenue rectiligne, bordée de boutiques où alternent les portes d'embarquement.

Les salons sont bien indiqués à la sortie du PIF. Il y a également un salon First KE.

Le salon business le plus proche est situé à l'étage, à quelques mètres seulement des contrôles de sécurité.

Ayant un peu de temps devant nous, nous décidons de partir à la découvrir du terminal. Il faut admettre que l'ambiance n'est pas folichonne.

Nous pensions trouver quelques boutiques sympathiques mais pour l'essentiel ce ne sont que des boutiques de luxe, d'un intérêt limité et identiques à celles que l'on trouve dans tous les aéroports du monde.

Nous voici donc devant l'entrée du salon Korean ouest.

Notre éligibilité n'est pas acquise si aisément. L'agente m'indique que la Premium n'ouvre pas droit à l'accès au salon et je dois lui montrer ma carte Flying Blue Platinum. C'est le début d'un problème qui nous poursuivra pendant ce voyage retour, a priori il y a un souci d'appariement de nos billets avec nos comptes FB.

Après avoir montré patte blanche, nous voici autorisés à entrer. 

Contrairement à jm² lors de son passage quelques mois plus tôt, le salon est pratiquement désert en cet horaire de soirée. Du coup ça donne un sentiment bizarre dans un si grand espace peu cloisonné.

L'espace central pour travailler.

C'est plutôt sympa, il y a plusieurs types d'endroits et de sièges pour s'installer.

Ce monsieur est bien tranquille pour regarder son match.

Voyons voir ce que nous réserve le catering. Un peu de verdure.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a du choix pour le chaud.

Je ne vous montre pas tout, mais il y en a pour tous les goûts (enfin, surtout les goûts asiatiques).

On retrouve bien sûr du riz dans des autocuiseurs.

Et bien sûr les incontournables nouilles.

Pour les liquides, c'est au bar que ça se passe. Vu la faible affluence, c'est en self service, la préposée n'étant là que pour réassortir les bouteilles à disposition.

Les vins ne cassent pas 3 pattes à un canard.

Il faut toutefois reconnaître le travail de présentation des produits.

En revanche, j'ai le plaisir de trouver cet excellent single malt de 10 ans d'âge.

Pour les amateurs de malt avec un titrage plus sage, on trouve aussi de la bière pression, dont la Terra coréenne.

Stratégiquement placés près des alcools, quelques snacks sont également disponibles.

Les tables sont situées juste en face de l'espace de restauration. Notez ces parois pour préserver l'intimité des pax en face les uns des autres.

A son arrivée, Madame a demandé une douche. Un buzzer lui est remis pour lui indiquer quand celle-ci sera prête, ce qui ne prendra que quelques minutes.

En l'attendant, j'engage les hostilités. Ce Glenmorangie n'est pas très coréen, mais il est bien agréable. Les crackers de tofu au riz sont une tuerie !

Santé !

Un repas nous attend en vol, nous nous contenterons juste de grignoter un peu. Notre dernier repas avec des baguettes métalliques !

Avant de partir, un passage par les toilettes s'imposent. Celles-ci sont impeccables.

Toilettes à la japonaise (pas si évident que ça en Corée). J'ai bien rigolé avec la mention "flush" pour les touristes un peu perdus par tous ces boutons. 

Nous quittons le salon vers 22h20. Notre porte est vraiment juste à côté, voici notre oiseau bleu du soir.

La salle d'embarquement est bien remplie, pas simple de trouver deux places assises côte à côte.

De toute façon nous arrivons juste avant le début de l'embarquement. Celui-ci n'est prévu que 35 minutes avant le départ.

Les opérations commencent à l'heure, avec tout d'abord les passagers prioritaires.

Il faut descendre pour rejoindre notre appareil.

Deux passerelles sont connectées pour séparer les flux.

La Premium n'est pas indiquée, mais conscients de notre condition, nous empruntons la passerelle de droite.

C'est un 777-200 nommé "Pont du Gard" qui ramènera en Europe.

Pour rejoindre la W il faut traverser la petite cabine J, l'occasion pour moi de la voir de près. Lors de l'OLCI, nous avons eu une proposition d'upgrade à 479 €. Ce n'était pas spécialement bon marché, mais la question ne s'est pas posée car il ne restait qu'une seule place.

Et voici la W de KLM. Celle-ci est disposée sur 3 rangs, en configuration 2/4/2. Elle est séparée de l'Eco par une cloison, ce qui lui donne une ambiance plutôt intimiste.

C'est toujours un choix cornélien à la réservation de savoir s'il faut prendre les sièges au bulkhead ou non. Sur ce vol de nuit, je n'avais pas envie d'avoir de siège incliné devant moi, nous avons donc pris le bulkhead.

C'est le même siège que la nouvelle Premium d'AF, le MiQ de Collins, que je trouve confortable.

Le siège présente bien, avec des couleurs sobres. Un coussin est disposé sur chaque siège.

Ainsi qu'une "trousse de confort".

Et une couverture sous blister.

La têtière réglable est discrètement logotée.

Le casque, censé être à réduction de bruit.

La littérature de bord. KLM n'a pas abandonné son magazine papier.

Celui-ci vante d'ailleurs la nouvelle W de la compagnie.

Notre page préférée. Celle-ci met en avant les nouveaux A321neo. Dommage que les 747 passagers aient été retirés de la flotte.

J'adore ces vieilles cartes de réseau avec des lignes dans tous les sens, pratiquement illisibles.

L'avantage de la Premium, c'est le large accoudoir central, bien pratique pour y poser ses affaires.

Sur le montant de celui-ci, on trouve les diverses commandes (appel PNC, lumière, réglage du siège) et les prises USB A et C.

Côté extérieur, c'est la tablette, que nous verrons plus tard.

Un écran collectif permet d'avoir un aperçu de notre trajet.

Alors, ce bulkhead ? Eh bien franchement, l'espace n'est pas si mal, je peux étendre mes jambes sans problème.

L'inconvénient, ce sont les IFE qui ne sont pas en face mais sur un bras articulé.

Bon, ce n'est pas si terrible, mais c'est moins agréable.

Le tout prend un peu sur la largeur du siège.

Par contre, la mauvaise surprise, c'est que le premier rang n'offre qu'un seul hublot. Côté gauche, c'est le premier qui manque. Mais c'est un moindre mal car j'arrive tout de même à voir l'extérieur.

Car de l'autre côté c'est le second qui manque. Autant dire qu'alors ce n'est pas simple d'en profiter.

C'est pourtant bien précisé sur Aerolopa (enfin, il faut quand même avoir l'oeil).

Près de 14 heures prévues, tout de même !

L'IFE est plutôt bien. J'ai apprécié d'y trouver le détail des prestations en vol, qui commencera par un "repas tardif".

Pendant le vol, il est possible de se rendre au galley pour grignoter.

On nous prévient que l'équipage passera à mi-vol nous proposer quelque chose.

Et on termine par le petit-déjeuner.

Le menu est également disponible dans l'IFE, mais j'y reviendrai.

Ambiance en cabine, la W est full, avec une grande majorité de Coréens.

Pour autant l'embarquement a été d'une redoutable efficacité et nous repoussons avant 23h, avec 5 minutes d'avance.

Les consignes en mode Delft sont diffusées.

Bye bye Séoul, j'y reviendrais à nouveau avec plaisir !

L'IFE est de bonne qualité. Nous décollons dans la bonne direction.

Le service ne lambine pas : 20 minutes après le décollage, les PNC commencent le service. Nous aurons une PNC coréenne, qui sera sans aucun doute fort appréciée par les passagers coréens, pas très à l'aise avec l'anglais.

C'est donc l'occasion de déplier la tablette, de belle taille et surtout bien stable.

Le service W de KLM est plutôt sophistiqué, avec pour ce premier passage la remise d'une bouteille d'eau de bonne taille (non présente par défaut), d'un oshibori froid et d'un menu papier.

Le format est sympa. A noter que le menu était disponible dans l'IFE également, comme je l'indiquais plus haut.

Voici donc le menu.

La carte des boissons est intéressante.

Le second passage est beaucoup plus tardif, puisqu'il faudra attendre encore 45 minutes.

Je décide de prendre mon temps et demande un expresso martini. Celui-ci est remis dans un format original.

Et avec un verre en verre s'il vous plaît !

Madame de son côté a tenté le mocktail maison. Bel effort de KL, d'autant que c'est joliment présenté. En revanche, la PNC a oublié la commande de Madame et il a fallu l'alpaguer lors d'un de ses passages pour le lui rappeler. Du coup elle a été servie pendant le repas, dommage.

L'entrée est très originale, il s'agit d'une tartelette au radicchio (trévise).

Pas de choix pour le plat, il vaut mieux ne pas être allergique aux crevettes, mais c'est parfait pour moi, j'ai bien aimé et c'était copieux et plein de saveurs.

Et pour finir, un cheesecake au tiramisu.

Pour accompagner le tout, un vin blanc d'Afrique du Sud.

Notons que KLM, tout comme AF désormais (enfin !) propose des couverts en métal, même si ce ne sont pas les mêmes qu'en business.

Lorsque nous finissons le repas, il nous reste encore 12h30 de vol.

L'équipage est très actif, mais deux points m'ont contrarié. A plusieurs reprises j'ai utilisé le bouton d'appel et personne n'est jamais venu. Mauvais point.
Le second est plus accessoire, c'est que la CCP a fait bien des allers retours pour offrir champagne et nuts à plusieurs passagers. J'avoue que j'aurais bien aimé profiter également de cette attention, mais je ne lui en veux pas, car le problème que j'évoquais tout à l'heure avait sans doute fait disparaître notre statut de sa PIL.

Passage aux toilettes après le repas. La tentation est forte de se rendre à l'avant, mais les toilettes de la W sont bien situées en Eco.

Je ne regrette pas mon choix du bulkhead, le dossier incliné du passager de devant est plutôt invasif à mon goût.

Après ces agapes, il est bien tard et c'est l'heure de se reposer. Je ne dormirai pas trop mal dans ce siège, le seul problème à signaler étant notre voisin de l'autre côté de l'allée qui, en bon Coréen, ne se mouche pas et a passé la nuit entière à renifler - horripilant ! Mais quant au siège, rien à dire, il est vraiment confortable pour se reposer. Les PNC sont dans doute passés comme prévu pour distribuer quelque chose pendant la nuit, mais nous dormions à ce moment-là.

Lorsque je me réveille, nous venons de passer le Caucase. Il nous reste encore plus de 3 heures de vol et notre arrivée est toujours prévue un peu avant 5 heures du matin à AMS.

La prestation est servie une heure et demie plus tard. C'est une prestation avec choix de plat de chaud, mais de petit déjeuner, toujours moins qualitative.

Comme pour la collation, les couverts sont en métal.

En "entrée", KL propose un yaourt grec au muesli, avec des toppings assez travaillés.

Sans prendre trop de risque, je choisis le pancake (qui ressemble plutôt à une crêpe) à la marmelade d'orange. On note une petite touche asiatique avec le matcha discrètement saupoudré.

Téméraire, Madame a tenté l'option salée avec ces tortillas aux oeufs brouillés, qui lui ont plu.

Le solide est globalement savoureux et de bonne qualité, en revanche les liquides sont bof. Le café est servi dans un gobelet en plastique, et le jus d'orange, bien que dans un verre en verre, n'est vraiment pas bon.

Un mot sur le wifi, disponible pendant le vol, mais je n'en suis pas un grand utilisateur.

Nous arrivons bientôt sur AMS et la cabine est préparée pour l'atterrissage. Les phares sont allumés sous l'aile. Finalement, sur ce vol de nuit l'absence d'un hublot n'a pas été trop gênante.

Nous atterrissons sous un ciel hollandais d'automne tout mouillé.

Nous arrivons à notre point de stationnement à 5h, un peu plus tard que prévu initialement mais avec tout de même 20 minutes d'avance sur l'horaire théorique. Un dernier regard à ce siège confortable.

Merci à "Pont du Gard" de nous avoir ramenés à bon port.

Nous passons devant une grande pub pour China Airlines, une compagnie taïwanaise que j'aimerais bien essayer.

Il y a une petite marche pour rejoindre le contrôle des passeports.

Je ne sais pas si c'est dû à notre avance, toujours est-il que la PAF était déserte. Il nous faudra ensuite passer le PIF, nous voici donc en zone Schengen une quinzaine de minutes après être sortis de l'avion, difficile de faire plus rapide.

Un FIDS permet de s'orienter pour les passagers en correspondance. Au vu du nombre de vols, AMS n'usurpe pas son rôle de hub.

Bonjour AMS, cela un moment que je n'étais pas passé par ici !

Direction le salon KL en attendant notre vol pour rentrer sur CDG.

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour le dernier FR.