Review of Tarom flight from Bucharest to Paris in Economy

Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce FR, récit de mon vol retour en France après six mois passés en Roumanie de janvier à juillet de l'an dernier.

Le routing et son contexte

Cette fois, nul besoin de longues explications sur le pourquoi et le comment du routing:
- Pourquoi? Retour en France.
- Comment? Pour un a-s OTP-LYS le 15 juillet, AF est la mieux positionnée en termes d'horaires et de tarifs et me permet, grâce à (feu) mon statut Silver d'emporter gratuitement un bagage supplémentaire–ce qui n'est pas de refus lorsque l'on rentre d'un séjour prolongé à l'étranger. Le vol OTP-CDG a par ailleurs le bon goût (ou le malheur, c'est la question à 1000 RON à laquelle va tenter de répondre ce FR) d'être opéré par Tarom, compagnie sur laquelle je n'ai jamais voyagé, et en A318, appareil sur lequel je n'ai presque jamaus voyagé.

Le segment CDG-LYS, sans intérêt aucun (au moins le vol ici reporté présente-t-il un soupçon d'exotisme), ne sera pas reporté.

Je vous donne en revanche rendez-vous en fin de FR pour un bonus "best of" des découvertes touristiques que m'auront permis de faire les six mois que j'ai passés en Roumanie.

otp: l'expérience au sol

Arrivé à OTP - en taxi si ma mémoire ne me joue pas de tours - un peu moins de deux heures avant le départ de mon vol, je me mets à la recherche de la zone d'enregistrement Tarom.

Une fois ladite zone localisée, je fends la foule (dont la photo ci-dessous vous donne un aperçu de la compacité) en brandissant ma carte Silver et en hurlant "Skyteam Elite" et parviens, en donnant quelques coups de coude ça et là, à me frayer un chemin vers les comptoirs Skypriority.

Une fois mon bagage enregistré et mon BP imprimé, il ne me reste plus qu'à réfléchir à la façon dont je vais utiliser les 8 secondes que la Priorité Céleste m'a permis de gagner ce matin.

Si j'étais Gold, l'équation aurait été simple et j'aurais passé 8 secondes supplémentaires à m'empiffrer au lounge mais, ne l'étant pas, je n'ai d'autre choix que de les passer à m'empiffrer à mes propres frais. Le festin est évidemment plus modeste, mais au moins constitue-t-il un rappel bienvenu de la devise républicaine.

Je ne suis qu'à moitié rassasié, mais je sais pouvoir compter sur le méga-sandiwch qui m'attend à bor…oh wait!

Bref, encore loin d'imaginer à quel point il peut être désagréable d'avoir faim sur un vol de 3 heures à l'heure du déjeuner, je me dirige la fleur au fusil vers les contrôles du PIF et de la PAF. Les deux obstacles seront franchis en moins de dix minutes–pas tout à fait de quoi faire de moi un cheval gagnant mais c'est un temps d'autant plus honorable qu'avec mon statut Plouc +, le tapis rouge de la Skypriority s'arrête au comptoir d'enregistrement.

Me voici donc airside, avec une vue plongeante sur un 737-600 dont l'état de décrépitude offre un saisissant contraste avec le fier Cobus du premier plan, qui n'a pas pris une ride depuis son premier tour de roues en 1983.

Retour à l'intérieur du terminal, où je m'offre quelques instants de flânerie dans les méandres du Best Value Express, où Art&Craft et Folklore se proposent de mettre à l'honneur le savoir-faire de l'artisanat roumain. Au plaisir des yeux s'ajoute celui des narines grâce à Obsentum, vendeur bien connu de "senteurs interdites".

Sourire, joie et bonne humeur sont évidemment au rendez-vous après cette expérience multisensorielle.

Toutes les bonne choses ont malheureusement une fin, et la déconfiture est grande lorsque l'on arrive dans cette salle d'embarquement certes plutôt moderne mais où les divertissements ne se bousculent pas (pas davantage que les sièges, les prises électriques et autres équipements pratiques).

Quelques arbrisseaux ont tout de même été disposés à intervalles réguliers pour égayer cet espace autrement un peu froid.

Un peu plus loin, un panneau fait miroiter un "view point" qui se situerait à l'étage, mais il est en fait réservé au public trié sur le volet que constituent les invités du Lounge adjacent.

Je poursuis donc mon errance à la recherche d'une activité accessible au commun des mortels. Cette dernière se présente à moi sous la forme d'un distributeur de boissons, qui se propose de m'offrir un désaltèrement bienvenu tout en me débarrassant des quelques RON qui alourdissent encore mes poches.

Seule une de ces deux promesses sera tenue–je vous laisse deviner laquelle.

Désireux de m'éviter de nouvelles déconvenues, je décide de descendre patienter à proximité de la porte 24, d'où je dois embarquer prochainement.

Heureusement que je n'avais pas prévu de m'asseoir…

…Et que je n'ai à patienter qu'une dizaine de minutes dans cet environnement au charme tout relatif. L'embarquement (dans le bus) est rapide, avec un avion déjà pas très grand qui ne devait être rempli qu'aux 3/4.

Un tour de Cobus 3000 (phase 1 de 1992) plus tard…

…Me voici au pied de l'A318 qui s'apprête à m'emmener à Paris. YR-ASC, livré en 2007, doit être l'un des 15 derniers BabyBus encore en service commercial aujourd'hui.

Cela reste un gros machin, haut comme 6 ou 7 Tsow et pesant sans doute pas loin de 50 tonnes (je ne vous donnerai pas d'équivalence en Tsow).

De quoi en faire un véritable flagship pour Tarom, qui l'a baptisé du nom d'Henri Coanda, grand pionnier de l'aviation roumaine–qui a poussé l'amour de l'aviation jusqu'à emprunter son nom à l'aéroport de Bucarest.

De l'autre côté de la porte, un autre nom indissociable de la grande épopée de l'aviation civile–j'ai nommé, Skyteam.

ro382: le report

C'est donc sous d'excellents auspices que je passe le seuil de la porte (certainement sous les salutations cordiales d'un équipage professionnel mais à vrai dire, une fois n'est pas coutume, je n'en ai plus aucun souvenir)…

…Et que je me dirige vers mon siège, le 8A. Divine surprise, il s'agit d'un siège en issue de secours–certainement un autre miracle directement attribuable à mon statut Silver.

Nous voici bientôt en route vers la piste, doublant ce vieux collègue en bien piteux état…

…Puis un fier A319 gouvernemental allemand.

Nous nous alignons sur une piste dont je n'ai aucune idée du numéro mais dont je pense pouvoir affirmer qu'elle est horizontale, longue et dégagée…

…Ou en tous cas suffisamment pour que nous puissions y prendre sans encombre notre envol avec notre Airbus modèle réduit.

Alors que nous nous élevons au-dessus de la plaine du Danube…

…L'équipage déploie la grande cavalerie du divertissement Tarom avec des écrans mobiles, l'AirFi (c'est du Wifi mais qui ne fonctionne pas) et un moodlighting jaune tel qu'on savait si bien les faire en 2007.

Tout cela est bel et bon, mais il est un peu plus de 13h et un petit sandwich ne serait pas de refus.

Je vous laisse donc imaginer mon impatience à la vue du trolley qui émerge du galley arrière et sur lequel s'arc-boutent deux membres de l'équipage…

…Pour le service de l'apéritif–que l'on pourrait appeler, moins pompeusement, le service du verre d'eau. J'imagine que s'il y avait eu un choix de boissons le trolley aurait été trop gros pour rentrer dans un A318.

La pièce de résistance du repas nous est d'ailleurs apportée séparément, dans un bac tenu à bout de bras par une hôtesse (la seule qui ne soit pas accaparée par le service des rafraîchissements).

Je prends peur en croyant que Tarom nous invite à manger un prospectus pour des (certes ravissantes) villas en bout de piste à OTP…

…Mais il me suffit de retourner le plat (en faisant attention à ne pas tout renverser) pour être rassuré: il s'agit bien sûr d'une délicieuse serviette rafraîchissante! A la fois fois légère et gourmande, soigneusement imbibée d'alcool à 90°, c'est un peu la version Tarom du fameux baba au rhum qu'AF sert à ses passagers La Première.

Une fois la dégustation terminée, je prends un instant pour regarder à travers le hublot. Je regarde le paysage merveilleux qui s'offre à mes yeux, et je mesure la chance que j'ai d'avoir encore 2h30 devant moi pour profiter de ce vol exceptionnel.

Dommage seulement que je sois affamé, que le WiFi ne fonctionne manifestement pas et que j'aie parfaitement dormi la nuit précédente (un petit roupillon aurait été un divertissement comme un autre).

Je dévorerais bien un bon livre (au figuré je vous rassure, même si j'aurais sérieusement réfléchi à le faire au propre si le vol avait duré 1h de plus), mais je m'aperçois avec horreur que j'ai déjà presque terminé de lire celui que j'ai pris dans mes bagages cabine.

Ah, si seulement Tarom faisait comme toute legacy qui se respecte et introduisait un BoB… Qu'on le veuille ou non, nous en sommes arrivés à un point où je préfèrerais un BoB au service "gratuit" des compagnies européennes dans 90% des cas. Dans celui de Tarom, l'introduction d'une carte payante me paraît même relever de l'urgence vitale (que ce soit pour les passagers ou pour la compagnie, cette dernière se portant à peu près aussi bien qu'elle nourrit les premiers). (Note post-production: il semblerait que ce soit désormais chose faite, à en croire le récent FR de ChrisB sur un OTP-AMS) :)

Bref, il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience jusqu'à ce que le CdB annonce le début de descente…

…Et que nous commencions à nous approcher de la campagne francilienne.

Nous voici bientôt en finale…

…Puis sur le béton familier de CDG.

Nous traversons une piste…

…Dont nous sortons fort heureusement avant que ce superbe 77W n'en décolle.

Nous doublons ensuite un 787 mexicain…

…Avant d'aller stationner au Hall K.

Il ne me reste bientôt plus qu'à quitter, non sans que cela suscite un tourbillon d'émotions, ce siège sur lequel j'ai passé un si bon vol…

…Et à remercier l'équipage, non sans m'assurer qu'ils transmettraient mes chaleureuses félicitations au cuistot.

Good job Henri.

cdg: en transit

A peine le pied posé dans le terminal, je découvre avec plaisir que, après avoir voyagé sur la meilleure compagnie d'Europe, j'ai l’incommensurable chance de faire escale dans le meilleur aéroport d'Europe.

Je m'offre donc deux ou trois des meilleurs sandwiches d'Europe (la course est serrée entre Paul, Starbucks et Brioche Dorée), avant de poursuivre ma route vers LYS…

…Et de retrouver la belle région Rhône-Alpes.

C'est sur cette note de chauvinisme que se termine ce FR; merci de m'avoir lu jusqu'ici! A très bientôt pour des récits d'un voyage plus lointain (mais à peine moins ancien, puisqu'il date de décembre 2022) vers trois pays (rien que ça) d'Asie de l'Est et du Sud-Est–et, en attendant, rendez-vous juste en-dessous pour quelques morceaux choisis des merveilles de la Roumanie.