Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans ce FR, suite d'une série de vols de ma période "roumaine" dont le dernier opus a été publié… il y a désormais un peu plus d'un an.
Après cette absence prolongée du site, durant laquelle je me suis consacré–contraint et forcé, croyez-le bien–à des occupations plus studieuses, je retrouve le loisir de publier à mon gré… Et il était temps car, même si j'ai moins voyagé ces 12 derniers mois qu'à l'accoutumée, je commence à accumuler un retard de publication monumental. Je termine donc de reporter cette série roumaine (qui comportera encore 2 ou 3 opus) pour me consacrer ensuite à la narration de voyages plus lointains vers l'Asie de l'Est et le Brésil.
Le routing et son contexte
Quoi de mieux pour fêter la fin de ce hiatus que de vous emmener traverser l'Europe d'Est en Ouest sur Ryanair? Exciting, n'est-ce pas? Je vous imagine sans peine piaffer d'impatience de découvrir la Ryanair Experience sur près de 4 heures de vol, mais je vais vous infliger quelques instants encore le supplice du suspense: je me dois de vous expliquer ce qui m'a conduit à prendre ce vol de la muerte.
J'ai passé la première moitié de 2022 en Roumanie et, au mois d'avril, un ami qui passait six mois à Dublin m'invite à lui rendre visite à la mi-mai. Il s'agissait de partir un vendredi soir et de revenir le lundi suivant. De toutes les options, vous vous en doutez, FR était de loin la plus économique–une centaine d'euros de moins qu'AF ou LH; c'est tout de même une bonne douzaine de Guinness. Wizzair propose également un vol direct ainsi que Blue Air, une low-cost roumaine, qui exploite le vol en 738 MAX. Les tarifs pratiqués par ces dernières sont de l'ordre de 120€ a/r, très légèrement supérieurs à ceux proposés par Ryanair. En termes d'horaires, cependant, FR est de loin la meilleure option puisqu'elle me permet de partir de Bucarest après le travail le vendredi soir, et de ne quitter Dublin que le lundi après-midi. Il ne m'en faut pas davantage pour débourser les 90 ou 100€ qui me permettront de m'expédier d'un bout à l'autre de l'Europe–4 heures sur Ryanair, vous allez voir, c'est long.
Le vol retour, encore moins intéressant que l'aller, ne sera pas reporté.
En revanche, dans une tentative (désespérée) de rendre la publication un tantinet moins ennuyeuse, je vous donne rendez-vous en fin de FR pour un bonus sur Dublin et ses alentours immédiats.
Flight routing
- 1FR7340 - OTP-DUB en Y - Boeing 738
- 2FR7346 - DUB-OTP en Y - Boeing 738
OTP: l'expérience au sol
Pour un départ prévu à 22h55, j'arrive aux alentours de 21h30 à OTP grâce, une fois n'est pas coutume, aux services du bus qui relie le centre ville à l'aéroport et sur lequel un trajet coûte un peu moins de 2€.

Ô joie, mon vol est prévu à l'heure: un vol transcontinental sur Ryanair doublé d'une attente prolongée dans les couloirs d'OTP, voilà qui eût été une bien fâcheuse manière d'entamer le weekend.

Lesdits couloirs (et encore, là, ce sont des halls), dont je vous laisse évaluer le caractère glamour et/ou accueillant.


Les apparences sont parfois trompeuses, puisqu'il me suffit de faire quelques mètres pour découvrir qu'OTP a le sens de l'accueil. Tout a été prévu pour que le passager en manque de distractions puisse aller trouver le réconfort dans le vice…

…Dans un cadre tout à fait flamboyant.

Me voici bientôt aux portes du PIF, que je passerai sous le patronage de ces quatre fumeux personnages qui se promettent de me guider vers le succès.

Vu le peu de fréquentation, l'affaire est en tous cas expédiée en un rien de temps, de même que la PAF qui suit de près.
Je suis accueilli airside par un panneau qui ne se destine manifestement pas à un public francophone.

Je passe donc mon chemin et traverse le premier Duty-Free…


…Pour arriver dans "l'ancienne" jetée, qui abrite une partie des portes. Ici aussi, le chic se dispute avec la modernité, qui elle-même se bat férocement avec le bon goût.

Dans la partie "nouvelle" du terminal, c'est nettement mieux avec une hauteur sous plafond plus généreuse et un environnement visuel plus agréable.

Pourtant, il n'y a pas foule.


C'est que tous ont dû se laisser happer par le Vegas Z Slots qui, ici aussi, exhibe sa devanture qui ferait pâlir d'envie les plus beaux resorts du Strip.

Saisissant contraste avec ce kakemono Aeroflot qui, non loin de cette majestueuse entrée, tombe en décrépitude (on se demande d'ailleurs ce qu'il fait encore là puisque cela fait alors plus de trois mois que SU ne se pose plus en Europe).

Autre point d'étonnement: il faut croire que Vegas monopolise toute l'électricité du terminal, puisque les prises sont rares et qu'elles se situent exclusivement sur les murs, le plus loin possible des sièges (avec un espacement d'une ou deux tous les 100m de mur).

Je charge mon téléphone quelques instants, puis me dirige vers ma porte. Au rez-de-chaussée (bus gate oblige), manquant de prises (pas étonnant) mais aussi de sièges et de toilettes, la salle d'embarquement constitue l'apogée du savoir-faire d'OTP en matière d'accueil.

Manque de chance, j'aurai à y patienter un peu plus longtemps que ce que j'aurais aimé puisque mon vol est retardé d'une demie-heure – ce qui devrait me faire arriver à DUB moins de 15mn avant le dernier bus pour le centre-ville: cela promet d'être sportif.
Après une vingtaine de minutes à patienter dans cette salle dont le feng-shui rivalise avec celui d'une maison d'arrêt, je m'approche du comptoir dès que je commence à y voir du mouvement. Quelques instants plus tard, nous sommes conviés à embarquer…

…Au moyen d'un paxbus qui nous emmènera au pied de notre avion. C'est EI-EXE, 737-800 livré en octobre 2012, qui nous emmène à Dublin ce soir.
Les escaliers mobiles de la porte arrière promettent "l'excellence de l'atterrissage jusqu'au décollage". Ce serait encore mieux du décollage jusqu'à l'atterrissage, mais il ne faut pas trop en demander.

Point d'excellence pour moi étant donné que, assis au 7A, je devrai me contenter du modeste escabeau des portes avant.


Quoi qu'il vous arrive une fois en haut dudit escabeau, vous vous rappellerez qu'au moins vous n'avez pas payé cher.

FR7340: le report
Je suis accueilli à bord par un équipage plutôt souriant et gagne rapidement mon siège.


L'espace aux jambes n'est pas folichon.

A peine ai-je eu le temps de faire ce triste constat que le CdB prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue à bord et pour nous annoncer un temps de vol de 3h40. Les PNC entrent ensuite en scène pour les démonstrations de sécurité.
L'embarquement aura été rapide et le roulage le sera tout autant. Nous voici bientôt en piste…

…Puis dans le ciel de Bucarest.

Je vous épargne d'autres photos floues de paysages de nuit et vous retrouve une fois notre altitude de croisière atteinte.

J'ai dîné avant mon départ de Bucarest et je n'ai donc pas suffisamment faim pour me laisser aller à la seule distraction qui s'offre à moi sur ce vol, c'est-à-dire le BoB.
Je regrette amèrement de n'avoir pas téléchargé de film ou d'épisode de série sur mon téléphone avant de partir–ceci dit, en l'absence de prise, une utilisation prolongée du téléphone aurait été à mes risques et périls.
J'ai bien sûr prévu un peu de lecture, mais le livre que j'ai apporté se révèle être plutôt ennuyeux: je conclus au bout d'une vingtaine de pages que la meilleure chose que je puisse faire est de tenter de dormir…
…Ce qui n'est pas chose aisée quand on ne peut pas incliner son dossier et qu'on a les genoux coincés contre le siège de devant.
Je finis donc par m'accorder une petite balade aux communs pour me dégourdir les jambes. Les lieux sont dans un état peu engageant.

Il ne me reste plus qu'à traverser la cabine dans l'autre sens pour retourner m'asseoir. L'occasion de remarquer que le vol est loin d'être plein.

Je ferai passer une heure à écouter de la musique en tentant de somnoler. L'annonce du début de descente, alors que nous entamons la traversée de la mer d'Irlande, m'arrachera à ces réjouissances.
Il ne me reste plus qu'à attacher ma ceinture…

…Et à guetter l'arrivée au-dessus de l'Irlande. Il nous faudra une vingtaine de minutes pour y parvenir…

…Puis, à partir de là, il ne nous faudra pas plus de cinq minutes pour atteindre l'aéroport et nous poser sur l'asphalte (ou le béton) de DUB.
La première vision de l'Irlande laisse à désirer.

Le roulage sera rapide et nous arriverons au stationnement avec une petite vingtaine de minutes de retard.
Motivé tant par l'inconfort du siège que par ma détermination à attraper le dernier bus pour le centre-ville (c'est bien la peine de s'infliger un voyage sur Ryanair sous prétexte d'économiser 100€ si c'est pour les dépenser ensuite en taxi), je me lève de mon siège dès le signal "attachez vos ceintures" éteint, afin d'être en pôle position pour le débarquement.
L'avantage des escaliers escamotables est qu'ils peuvent être apprêtés presque immédiatement après l'arrivée au stationnement. Je serai donc sorti de l'avion en un temps record.

dub: le parcours des arrivées
Le cheminement, à pieds, vers le terminal est rapide tout en étant suffisamment long pour me permettre de doubler les quelques personnes sorties de l'avion avant moi.

Je serai donc le premier passager du vol à me présenter aux contrôles d'immigration, ce qui me permettra de quitter l'aéroport en un temps record et d'arriver à la gare routière du terminal près de 5mn (!) avant le dernier passage du bus pour le centre-ville.
C'est ainsi que se termine ce FR; merci de l'avoir lu et à bientôt pour un ou deux récits consacrés à un (court) routing sur Aegean.
En attendant, un bonus de mon (court) séjour à Dublin est disponible juste en-dessous pour ceux que cela intéresse.
Merci Tiédel pour ce FR
Ouvrir un FR FR demande une certaine abnégation mais la lecture de celui-ci est un plaisir. Toujours bien écrit.
Un petit vol VFR pour reprendre du collier.
Tu arrives à t'infliger des vols de la muerte avec décalage horaire en Europe. J'imagine que DUB n'a pas de curfew?
Tu devrais te renseigner dans les boutiques spécialisée mais un petit objet vient être mis sur le marché pour pallier ce problème: cela s'appelle un powerbank je crois.
Donc la seule distraction que tu as pu planifier c'est une visite des ouatères? ?
Tu pourrais presque te faire guide dans les balkans de l'est
Par contre le bonus toujours apprécié me rappelle que je n'ai pas encore mis les pattes dans ces contrées.
A bientôt
Fred
Merci Fred pour ton commentaire!
Manifestement non mais il faut dire que l'aéroport est tellement loin du centre qu'il doit être assez facilement possible d'éviter les nuisances.
Mais ça aussi ça se décharge :/
A +!
Gouverner, c'est prévoir.
Celui qui navigue parmi l'élite a parfois du mal à gérer les objets du quotidien :-)
A bientôt mister T
Merci Tiedel pour ce FR et ce retour à la publication.
Qui est de loin toujours aussi qualitative, même sur un récit de nuit sur Ryanair.
Horaires et prix au top, la décision est vite prise.
Ce casino a OTP est étonnant et je pense que sa visite serait une exclusivité sur FR??.
Pas grand chose à faire sur le vol.
Et un départ fulgurant pour ne pas payer un taxi.
Bonus très complet d’un bon week-end irlandais avec option soleil (et brume).
A bientôt
Merci Valérie pour ton commentaire!
Lol, quid d'un nouveau weekend thème Casino à BUC :)
A plus!
Merci pour ce FR complet .
Beau bonus touristique!
Échelle de valeur très parlante! ?
A bientôt ?
MErci pour le commentaire!
Tout à fait pour l'échelle de valeur; c'est presque comme si c'était la devise à destination après tout :)
Merci pour ce récit agréable à lire et pour le bonus qui l'accompagne.
Comme certains de mes prédécesseurs, j'avoue que j'ai fait un effort pour cliquer sur un FR sur FR, une compagnie qui vante une idée de voyage (ou de vie) qui ne me va pas.
Mais un manuscript dépeignant plus de 2500 km chez O'Leary & Co. avait le potentiel d'un vrai polar.
Pas déçu. Merci encore pour ces instants de divertissement (sadique? ).
Finalement, il se peut qu'assouvir une petite torture afin de profiter des amitiés et d'un Dublin ensoleillé, valait le coût...
Bons vols.
Merci pour ce très gentil commentaire!
Comme vous le dites: in fine, c'est la destination qui compte :)
A bientôt!