Bonjour à toute la communauté FRiste (et à ses bien-aimés)
Et bienvenu(e)s dans ce saut de puce inaugurant mon expédition printanière intra-européenne.
Inscrit dans un voyage professionnel, ce récit, en réalité, n’aurait pas dû exister.
Mais tenant compte de petits mouvements sociaux clairsemant le paysage européen, l’idée initiale de traverser la Manche en tunnel laissa finalement place à une découverte des services proposées par la maison mère du groupe IAG.
Oui,oui, le fait d’avoir dû échanger une promenade postméridienne de 4 heures entre Francfort et Paris en ICE-TGV, par un gracieux trajet de plus de 8 heures, de nuit, et dans un autocar bondé comme des chars centroaméricains en haute saison, m’amena à repenser notre stratégie de déplacement.
Notre dévotion pour l’Alliance Rebelle nippone, ainsi qu’un infondé pressentiment qu’utiliser les émissaires de la perfide Albion -au lieu des mandataires du ‘France is in the air’- réduisait les risques de mauvaises surprises, nous amena à réserver un billet estampillé BA.
Toutefois, à l’époque, les connexions aériennes n’étaient pas épargnées non plus d’aléas.
Notre vol fut annulé trois jours pendant la semaine précédant notre départ…
Après un long weekend parisien…
… à l’air nippon …



… ou français…



Ce fut avec prévoyance et une certaine appréhension qu’on se leva et décida d’essayer de se rendre à Roissy.
TRANSPORTs PUBLICS, ILE DE FRANCE
Il est trop tôt, tout juste 6 heures du matin. Mais, bonne nouvelle, le métro a l’air de fonctionner normalement.
On attend les rames de la ligne 4 qui nous conduiront à la Gare du Nord, où il se déroulera le prochain test de notre grévomètre…


Re-bonne nouvelle !! Le RER B a l’air de bien marcher et il nous est possible de l’aborder après une attente sur les quais d’environ 30 secondes !

En plus, il est quasiment vide !
Je sais que dans ce site il existe des détracteurs et que, partout dans le monde, il y a de meilleurs moyens de relier des aérogares aux centres-villes… mais, si on base notre jugement sur cette seule expérience, le réseau de la RATP est une manière plutôt acceptable de joindre CDG.

On est déposé à la gare Aéroport Charles de Gaulle 2 - TGV en moins de 30 minutes. Quelle efficacité !

Notez la ressemblance entre l’agencement de la station Marcadet-Poissonniers et le tableau d’affichage de vols à Roissy.

ATTENTE
Il continue d’être trop tôt, mais on n’a rien de mieux à faire que de se rapprocher du terminal 2B, où sont installés les comptoirs de British Airways.
Entretemps, on repère d’autres britanniques

La plage de comptoirs d’enregistrement no. 4 ne semble pas encore prête à nous accueillir.

L’endroit semble être le bon, mais on continue à avancer sans, pour autant, réussir à ôter les commissionnaires de notre vol.


Ouf ! 4, 3, 2 et… 1 ! Tout au bout du terminal on finit par apercevoir les comptoirs de BA, à côté de ceux d’Air Baltic.

Certains passagers y forment une ligne devant, mais personne n’est à retrouver derrière… Allons-nous pouvoir rejoindre Londres selon le plan établi ??
Après un peu de suspense, et pile-poil 2½ heures avant l’horaire officiel du départ, des demoiselles font leur apparition et on procède à l’enregistrement.
Plié rapidement.
Toutes mes craintes se relevèrent stériles et l’excès de précaution nous laisse avec une vaste crevasse de temps.
Finalement, c’est bien d’avoir accès au salon. Ça devrait nous aider à combler tout ce temps d’une manière convenable.
Néanmoins, pour ce faire, il nous faut, tout d’abord, passer les contrôles de sécurité.
Apres vérification de nos documents de voyage on remonte vers le hall ‘barquettes, scanneurs et carrousels’


Les escalateurs déposent les passagers face à la ligne prioritaire, qui a l’apparence d’être peu sollicitée. Je m’enquiers sur les éligibilités. Avec le feu vert donné, je me décide à l’épouser (figuratif), même si un seul et maigre carrousel lui est dédiée.
Ce ne fut pas une bonne décision, essentiellement pour deux (trois ?) raisons :
- Nouvelle faute de débutant, j’ai oublié une petite bouteille d’eau minérale presque vide dans mon sac, qui part pour être inspecté.
- Selon mes études empiriques, 9 sacs sur 10 partent à l’inspection ET UNE SEULE PERSONNE inspecte ces sacs (pendant notre attente, on apprend qu’il devrait y avoir trois personnes… On apprend aussi que la plupart des sacs sont retournés à leurs propriétaires sans avoir trouvé aucune contravention).
C’est 18 minutes après qu’on a le droit de rejoindre les escalators amenant au shopping-mall.

AHHH ! Je réalise combien le Japon m’a appris de mauvaises habitudes et combien j’ai oublié ce qui se fait chez les barbares ! ?
Sans trop d’intérêt à dilapider mes kopecks, je me faufile entre paname et relais, à la recherche d'un petit oasis.

On se demande si le choix a été judicieux, car le cheminement n’est guère flamboyant.

Une montée d’ascenseur après, des plantes -ainsi qu’un certain découpage de l’espace- se manifestent devant nous. C’est un peu mieux.

Sur-le-champ, on nous confirme que c’est le bon chemin.

ATTENTE PLUS DETENDUE
On suit notre voisin à l’enregistrement et on fait nos salutations à l’aimable cerbère.

Elle nous annonce gentiment qu’on devra passer le contrôle des frontières et qu’il va mieux prévoir un peu de temps pour ce faire.
Merci !
Partons découvrir notre demeure.
La première impression n’est pas des plus mémorables… On traverse un sas quelconque, entre porte de service et ocres rideaux.

Qui amène à une petite salle de thé un peu plus conviviale.

Celle-ci precède la grande salle. Les larges baies vitrées à gauche sont un vrai atout et inondent l’espace avec une lumière matinale.

Plus loin, au-delà du buffet, il y a une autre salle à manger, d’une taille similaire mais plus glauque.

Le salon n’est pas encore plein mais on doit déambuler un peu avant de trouver une place convenable (près des vues et loin des maquignons au téléphone)
S’en suit un petit descriptif de l’offre petit-déjeuner :
Pains, salades, viennoiseries et jus.

D’autres boissons (plus ou moins fortes)


Ainsi que des plats chauds (œufs brouillés, champignons, croques-mesdames and the like).

Ou des fruits frais.

Et voici notre sélection.
Puisqu’on part en Angleterre, soyons cohérents.

Le tout fut bon et ajusté à notre faim.
Toutefois, notre ventre supplémentaire -ou betsu bara- profite de cet instant pour se manifester (ça, ce sont des convenances japonaises, vraiment incontournables lorsqu’on les a assimilées).
Partons, donc, rassasier ce petit goulu, zélé de friandises et bonbons, qu’on accommpagnera d’un petit stimulant.

Voici les offrandes à notre deuxième estomac.

Le temps vole (when you are having fun) et il faut traverser encore deux contrôles avant de pouvoir aborder notre navire.
On quitte notre refuge 40 minutes avant l’heure prévue du départ, alors que les écrans affichent embarquement en cours.
C’est seulement en ce moment qu’on réalise qu’un petit coin du salon est aménagé avec des produits spécifiques, introuvables ailleurs.

Il s’agit d’attentions vis-à-vis de voyageurs adhérents aux principes de la cacherout, nombreux, j’imagine, sur les vols LY…

Afin de retrouver la porte d’embarquement, il faut marcher sur nos pas et revenir au shopping mall. On le traverse prestement, sans hésitation.

Et on aboutit sur le passage aux frontières, qui est -pour le moins- débordant d’activité.
Des détenteurs de passeports américains se plaignent de la longue attente, chiffrée à 40min environ…
Heureusement pour nous, on aperçoit une petite éclaircie revêtue d’un drapeau étoilé, à droite de tout ce méli-mélo. Seulement deux des (six ?) machines passent régulièrement du rouge au vert. Les autres restent attachées aux tons vermillon.
Mais elles se révèleront suffisamment convenables pour échapper au brouhaha à gauche et, surtout, pour ne pas rater notre vol.
(Sauvé, in extremis, par les PARAFEs !)
On avance.
L’espace ci-dessous, éloigné des portes d’embarquement, aurait-il été agencé pour attendre aux compagnons de voyage retrouvant des difficultés au passage aux frontières ?? Quelle que soit sa fonction, les slogans pétulants chers aux publicistes d’Aéroports De Paris font toujours partie de l’agencement.

Un père et ses enfants s’intéressent aux affichages ADP.

Alors que nous faisons les retrouvailles avec notre destrier.
Il se montre, mais timidement.

La déco du terminal 2B rénové offre des détails sympas, ici-et-là.

La B22 nous attend.
Les filles aux contrôles de cartes d’embarquement aussi.
LE COURT VOL
Nous sommes empressés de joindre la passerelle.

Mais on prend le large -momentanément- afin de portraiturer un spécimen serbe.

De toute manière, ça coince au passage de la porte.

On a tout notre temps, donc, pour enregistrer le panorama voisinant…
Difficile de se tromper sur les origines de cette compagnie.

Chez nous, tout est en règle.

Une vue plus détaillée du spécimen précèdent.

Un britannique et un américain.

Un rendu artistique du revers de la porte.

La voici.

Couplée de sa moitié : une saisie de la carcasse du navire -ou fuselage shot-.

A British Airways, on vend ça comme Club Europe. ÇA ne donne pas vraiment envie.

On s’installe dans une cabine bien pleine. (Les grèves sont toujours en pied)

Et le pitch fait ouch !!! Mamma Mia !!!

Heureusement qu’on n’a que pour 70 minutes ! (théoriquement)
Puisque le spécimen serbe s’est évanoui, un deuxième américain est apparu sur la scène.

(Un peu) mieux cadré.

La cabine bourrée, avec une belle diversité de chevelures (ou manque de).

On n’est plus au Japon.
L’offre piteuse de la pochette et son état écorchée nous le rappellent.

Pauvre littérature.

Pour assurer notre sécurité, on fera mieux d’écouter nos maitresses.

Le repoussage est en cours, alors que des oiseaux s’élancent dans l’air.

Finalement, on a devancé notre voisin américain.

Dès qu’on traverse les voies d’accès routier au terminal 2, la pluie fait son apparition.

Une grosse averse déforme le Mercure.

Pourtant, les cieux sont bleus pas loin de nous.

C’est à nous maintenant. Un air transat nous cède gentiment le pas.

Merci de votre gentillesse, TS…

Le combat contre la pluie s’annonce gagnant, mais il n’est pas encore fini.

Une belle séquence du camembert andreuien et ses récentes additions (qui le défigurent, d’après mon avis)



On se dirige vers le gros stratocumulus.

Mais lorsqu’on survole le Bourget, on réussit à le dépasser aisément.

Sous le soleil, le bleu foncé revêtant les moteurs de BA reflète bien la carlingue de notre A319.

On voit la Seine s’éloigner envers la mer.

Aussitôt après, il est temps de traverser l’Oise ; les paysages ici sont plus colorés et, au fond, il est possible de distinguer Cergy (si mes coordonnées géographiques sont bonnes).

Plus tard, c’est du blanc foncé à travers les fenêtres.

A ce stade-là, le service commence.

Et il avance à une vitesse supersonique. On se demande si nos pncettes sont en train de distribuer quelque chose ou si elles poussent simplement leur chariot.

Sans poser nulle question on est balancé une serviette, une bouteille en PET et un sachet de mini bretzels salés.
Je refuse le petit encas -pas à mon gout-, ce qui nous laisse avec ÇA comme toute proposition de ravitaillement…

Je pensais que le répertoire ‘rafraichissements’ des compagnies aériennes japonaises, sur leurs vols domestiques, était plutôt maigre… Mais si on compare avec BA en vol intra-européen, il devient somptueux !!
La couche nuageuse est plus clairsemée au-dessus de la Normandie, mais il m’est difficile de trouver des repères géographiques. (Je connais mal la géographie hexagonale. Plus mal, en tout cas, que celle du Japon).

Ah ! Tiens ! Ça, je saurais l’identifier !
Les éclaircies au tour de la Manche nous permettent une belle vue de la Baie de la Somme et de Dieppe.


Mais une fois regagnée la Grande-Bretagne, les nuages l’emportent à nouveau.

Nous approchons notre destination en quatrième vitesse.
Et puisque on survole le berceau des courses hippiques modernes, on a le droit à notre petit tour d’hippodrome (et quelques zig-zags) sur les cieux anglo-saxons.
L’altitude est déjà suffisamment basse pour pouvoir profiter des vues.
Voici, en face du turboréacteur, Fulham Palace, relié à Putney par le pont homophone.

On est du mauvais côté pour profiter des vues du centre de Londres, mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui elles étaient plutôt déguisées par les nuages
Contentons-nous avec Mortlake et son élégante Stag Brewery.

Ou l’Isleworth Ait, le Twickenham Bridge et, plus loin, le temple du Quinze de la Rose.

Ici le Blenheim Centre, grande et récente opération immobilière à Hunslow, sur la Piccadilly Line.
On compte le dépasser à nouveau -dans le sens inverse et en transport terrestre- dans quelques minutes. (théoriquement)

L’enclos de Heathrow est déjà sur nos yeux. En dépit des pirouettes procurées gratuitement, on va atterrir avec 20 minutes d’avance !! Belle performance.

ATTENTE PLUS ETENDUE
Posés au sol, on commence notre roulage vers les portes.

Il n’est pas difficile à discerner qui est le maitre des lieux ici…

Et, à peu près là, on suspend notre roulage. Le commandant d’abord prend la parole et nous indique qu’il n’y pas de porte disponible pour nous.
11 minutes après on est ici.

5 minutes plus tard on est ici.

On a dû avancer 300 mètres environ, dans les derniers 16 minutes.
4 minutes plus tard, on est toujours là.
Au moins, on a le droit de se réjouir avec le spectacle d’un remorqueur d’avion électrique, manipulé à distance. C’est la première fois que je vois ça et c’est génial !

8 minutes plus tard on est là. La passerelle encadrée paraît être nous destinée, mais elle reste distante.

Le commandant nous annonce qu’on est en train de chercher quelqu’un pour opérer son pupitre? !
8 minutes plus tard on est là.

La situation est passée d’être agaçante à être comique….
5 minutes plus tard on ouvre, enfin, les portes de la bétaillère. Profitons de l’apaisement récemment acquis pour répertorier cette dense cabine.


On franchit le seuil de notre appareil 44 minutes après avoir posé nos roues sur le tarmac londonien… Au ciel, on a dépensé 53 minutes.
Autrement dit, on a roulé à 391km/h la première partie de notre vol. Sur la deuxième, on a réussi l’honorable score de 1,30km/h.
Ravi de retrouver un peu plus d’espace et une température ambiante plus agréable (pendant notre attente le thermostat du climatiseur de la cabine était régulé d’une manière bien leste, démarrant seulement lorsqu’on commençait à suffoquer, pour s’arrêter aussitôt).

Nous avons une valise à récupérer, donc il est vain de presser nos pas.

Le contrôle de passeports est atteint et son franchissement se fera aisément.

On ne vient pas de New York. Alors, c’est à droite.

Les employés de BA nous montrent leur grand sourire. L’expérience de voler avec eux laissera les mêmes expressions sur les visages des voyageurs ??

A Londres, on est aussi accueillis en mandarin.

Comme prévu, les valises ne sont pas encore là.

Pendant qu’on attend nos bagages, voici un résumé de la première partie du déplacement, là où l’on sillonnait les cieux.



Après une douzaine de minutes d’attente, on récupère nos affaires et on a le droit de se précipiter coté-ville.

Et aller recharger notre Oyster Card.

Le métro fonctionne normalement à Londres et il nous attend, pour nous amener à South Kensington.


Quartier huppé londonien où nous retrouverons nos partenaires pro, face à une tasse de café.



C’est ici que notre aventure s’arrête. Jusqu’au lendemain.
Merci de votre lecture et de vos commentaires (toujours appréciés).
Je vous souhaite de très bons vols à tous et à toutes.